Très
cher frère Breizh,
Nous
avons le grand plaisir de vous informer de la création d’une
nouvelle loge d’étude et de recherches spécialisée dans l’art
du blason, Korôz (héraut en hébreu), dont le propre
blason est reproduit ci-dessus (on remarquera d’emblée les armes
parlantes : cor – cf. cœur – et rose : i.e.
Koroz) et pour laquelle nous demandons l’intégration au
sein de la FLLS.
De
par la nature de ses objectifs, ouverte à tous les frères et sœurs
intéressés à l’héraldique, elle n’initie pas et ne dispense
ni degré ou grade, non plus qu’aucun titre.
Son
domaine est la Maçonnologie : discipline de réflexion qui peut
être définie comme la science du fait maçonnique, que notre loge
envisage dans ses dimensions héraldique, « discipline ayant pour
objet la connaissance et l’étude des armoiries (ou armes) »,
chevaleresque et historique pour les rituels ayant trait à la
chevalerie.
Le
mot « héraldique » vient du nom « héraut »,
c’est-à-dire, de celui qui annonçait et décrivait les chevaliers
entrant en lice (tournoi), celui qui annonçait les événements, qui
portait les déclarations de guerre en tant qu’officier public au
Moyen Âge.
Si
le blason, comme savoir, voire comme science peut se tracer depuis le
Moyen Âge, c’est sa codification par les hérauts qui a amené les
érudits du XVIIe siècle à nommer cette discipline
science héraldique, c’est-à-dire science du héraut ; et le
nom choisi pour notre loge fait écho à cela.
Dans
le vocabulaire héraldique, le blason désigne la description des
armoiries traduites en mots, il est la langue des armoiries ; il
permet de fixer par écrit un dessin ou de le transmettre sans avoir
recours à l’image. Les armoiries peuvent représenter le
supplément d’âme, un jardin secret individuel et symbolique et
les armes trouvent toujours une résonance positive dans le cœur et
l’esprit des hommes.
«
Blasonner » signifie décrire des armoiries suivant les règles de
la science héraldique. Le blasonnement est l’action qui consiste à
décrire des armoiries (et donc à énoncer le blason qui est
représenté).
Pour
se faire reconnaître dans les mêlées des batailles et des
tournois, les chevaliers prenaient l’habitude de peindre des
figures distinctives sur leurs boucliers (meubles et pièces, ou
figures géométriques) et comme ces derniers, le chevalier «
moderne » se fera reconnaitre « comme tel ».
Mais
avant que d’être chevalier, il lui faudra être d’abord écuyer,
le « gentilhomme » qui accompagnait un chevalier et
portait son écu.
C’est
ainsi que la loge d’étude et de recherches Korôz est «
réflexion et réfraction ».
Son
nom, ses armes parlantes, sa devise (La vertu se révèle dans
l’adversité), son cri (Hodie), ses saints Patrons
(puisque tel est son désir d’en avoir : saint Maurice, saint
Expédit et saint Bernard) sont tout cela à la fois. Déjà
« réfléchir » sur toute sa présentation est un premier
travail actif d’entrée dans un nouvel espace d’apprentissage.
Bienvenue donc aux écuyers qui doivent créer leur blason !
bienvenue aussi aux chevaliers en réflexion sur leurs qualités et
leurs aspirations ! bienvenue enfin à tous les passionnés qui
veulent aborder les domaines de recherche et d’étude de
Korôz !